Skinhead reggae
Nom de baptême du early reggae en Angleterre. À l’époque, de nombreux Jamaïcains émigrèrent à londres. Là-bas, la vie était plus dure et le racisme bien présent.
Mais les jeunes Jamaïcains avaient une grande culture de la rue qui attira les jeunes Blancs prolétaires. Blancs et Noirs se réunirent sous la barrière d’un nationalisme exacerbé qui les opposa tout d’abord aux Pakistanais et aux Asiatiques, réputés ne pas vouloir s’intégrer.
Il faut bien comprendre que les premiers skinheads étaient Blancs ou Noirs, et que ce n’est que par la suite qu’une partie du mouvement devint ouvertement raciste Ils se faisaient appeler skinheads en référence à leur crâne rasé.
Rejetant la musique rock et les hippies, ils se passionnèrent pour le rythme reggae naissant et plus particulièrement pour les morceaux les plus rapides et les plus durs. Une vingtaine de morceaux de reggae entrèrent dans les charts anglais et l’instrumental «Double Barrel» devint l’hymne du club de foot de Chelsea, un club très apprécié des skinheads. Laurel Aitken, un chanteur actif depuis le jamaican shuffle, connu à cette époque son âge d’or.
Certains groupes anglais feront des skinheads leur public de base, leur dédiant plusieurs chansons (Symarip-Pyramids et leur classique skinhead jamboree, ou les Cimarrons alors connus sous le nom de Hot Rods All-Stars). La plupart des disques étaient sortis par le label Trojan.
Les skinheads se désintéressèrent du reggae vers 1971, lorsque les tempos ralentirent et que les textes se tournèrent vers le rastafarisme.